Diversité, j'écris ton nom

18 ans, c’est le nombre d’années que j’ai vécu à Blois, une petite ville de la région Centre. J’y suis née et j’y ai grandi, et je peux vous assurer qu’il y avait peu de diversité.

Ce que je vais vous raconter ici, vous ne le verrez pas sur mon CV.

J’ai été éduquée dans une école privée catholique, dirigée par des religieuses. A 16 ans, j’ai eu l’opportunité de partir 3 mois au canada anglophone pour un échange scolaire. A l’époque, mes professeurs m’avaient dit “N’y vas pas, tu ne vas jamais pouvoir rattraper le retard en revenant”. Je suis quand même partie, et ça a été une claque ! Je suis tombée chez une famille Coréenne, dont le père, qui n’avait pas eu la chance de pouvoir migrer en même temps que le reste de sa famille, ne parlait pas un mot d’Anglais !

1ère claque. On se levait à 6h pour faire 1h de sport tous les matins et on allait à la messe en coréen tous les dimanches… Au début, l’adaptation était difficile, puis j’ai appris quelques mots de coréen et ça a été l’une des plus belle expérience de ma vie.

A la fin du lycée, je n’ai pas non plus suivi le conseil de mes profs : aller en prépa. Je suis allée à Paris, à la fac, et je me suis inscrite dans une association. AEGEE, un sigle un peu barbare pour désigner l’association des états généraux des étudiants de l’Europe. 2e claque.

Tous les mercredis, je rencontrais des étudiants aux parcours de vie et aux idées très différentes, j’étais plongée dans cette diversité qui m’avait fait vibrer lors de mon séjour au canada ! Pendant mes études supérieures, je me rendis compte de la beauté, de la dynamique, de la richesse incomparable qu’apporte la diversité. Mais, aussi, à travers certaines expériences professionnelles, du problème souvent invisible ou non perçu de ce manque de diversité.

C’est à ce moment là que j’ai découvert l’association Diversidays, qui oeuvre pour révéler les entrepreneurs de la diversité - sociale, ethnique, culturelle.

Rencontrer et accompagner ces personnalités qui se battent pour que leurs idées trouvent leur place a été la 3ème claque, celle qui a confirmé mes convictions.

Aujourd’hui, j’en suis persuadée, ce qui fait la richesse d’une entreprise, c’est la diversité culturelle de ses employés.

Dernièrement, j’imagine que vous n’êtes pas passés à côté de la magnifique Une du Parisien sur “Le monde d’après” ? Qu’est-ce que vous en avez-pensé ? Est-ce qu’elle vous choque ? Qui avez-vous envie de voir construire le monde de demain ? Et d’ailleurs, qui le construit concrètement, au quotidien ?

Grâce à cette Une alternative, je pense qu’on est plus proche d’une réalité enviable.

Mais alors comment faire pour ouvrir les esprits, dans la société et en particulier dans le monde du travail, pour plus d’ouverture sur la diversité culturelle ? Pour moi, chacun à un rôle à jouer.

86% des Français estiment que la diversité sociale, culturelle et ethnique est un atout pour le monde du travail. (1)

La question de la diversité ne semble plus en être une aujourd’hui.

D’ailleurs, 97% des recruteurs considèrent que la diversité est importante pour le succès d’une entreprise. (2)

En fait, dans la réalité, en entreprise, La plupart des recruteurs n’ont pas conscience de discriminer. La cooptation et l’entre-soi, restent la pratique la plus courante, qui est pourtant contre-performante.

Les profils qui ne sont pas passés par une Grande Ecole sont largement sous-estimés et sortent du radar des recruteurs.

À diplôme et compétences équivalents, un candidat doit envoyer 4 fois plus de CVs pour obtenir un entretien d’embauche, en raison de ses origines sociale et/ou géographique. (3)

Quelques instants plus tôt, je vous affirmais pourtant que 97% des recruteurs considèrent que la diversité est importante ! Malheureusement, on tombe à 1 recruteur sur 2 qui pensent qu’elle est cruciale…

Si vous croyez, comme moi, que la diversité peut être un vrai levier d’innovation et de performance pour les entreprises, alors je vous propose de me rejoindre, et d’oeuvrer, chaque jour, dans votre quotidien, pour vous ouvrir à plus de diversité culturelle.

Ensemble, sortons de notre zone de confort, rencontrons des gens différents, et construisons la société inclusive de demain, changeons les chiffres de ces études, pour une société plus ouverte, plus riche, et qui reflète tous les talents de notre pays !

1. Fondation Mozaïk / Elabe, nov 2019

2. Selon Baromètre AssessFirst – Sep 2019

3. Institut Montaigne, 2015